SOUTENIR L’ENSEIGNEMENT FRANCOPHONE AU LIBAN
Le Rotary club Antony Sceaux s’investit dans la durée afin de permettre au collège Baskinta de poursuivre son enseignement en français. Durement éprouvé par la crise économique, cet établissement situé à 45 km de Beyrouth propose une instruction à des élèves des différentes religions et communautés du Liban.
Une quinzaine de Rotariens et conjoints représentant quatre Rotary clubs français (Antony Sceaux, Versailles Parc, Paris Alliance, Valence Rovaltain) se rendent au Liban, avec quatre objectifs :
- retrouver le Rotary club Beirut Métropolitain , parrain local dans la réalisation du projet de panneaux solaires destinés à des écoles, dans le cadre d’une subvention mondiale de la Fondation Rotary entre le Rotary club Antony Sceaux et ce club libanais,
- retrouver les parents, professeurs et enfants du collège-lycée francophone de Saint-Pierre de Baskinta et inaugurer l’installation de panneaux solaires,
- visiter les deux écoles de Beyrouth soutenues par le même projet,
- sceller par un jumelage les liens d'amitiés entre les deux clubs.
La délégation française est conduite par Gérard Guise et Maroun Hobeika, initiateurs du projet Baskinta pour le Rotary club Antony Sceaux, et Bernard L’Huillier, ancien gouverneur du district 1660 et membre du Rotary club Paris Alliance.
L’article « Sauver l’enseignement au Liban : la tolérance en jeu », avait décrit dans le numéro de janvier 2022 de Rotary Mag le sauvetage du collège Saint-Pierre de Baskinta, initié par les Rotariens en 2020-2021, et l’accueil enthousiaste réservé à la visite de la première délégation en octobre 2021.
Des panneaux solaires assurent l’autonomie électrique
L’inauguration des panneaux solaires, installés grâce aux efforts soutenus du Rotary club Beirut Metropolitan, donne lieu à une cérémonie émouvante. En effet, plusieurs centaines de personnes se rassemblent à Baskinta à l’invitation du directeur - Antoine Mdawar - entouré du maire, du député et des représentants de l’enseignement francophone au Liban, de l'Œuvre d'Orient ; les Rotariens sont joyeusement accueillis par les élèves, les enseignants et les familles. Une véritable fête du collège est l’occasion pour les élèves de montrer leurs talents de chanteurs, musiciens, danseurs et comédiens. En se mobilisant pour cette fête, la ville salue l’installation des panneaux solaires qui soulage le budget annuel de l’établissement d’environ 30 000 €. L'électricité publique au Liban n’est disponible qu'une heure par jour, ce qui signifie que la quasi-totalité de l'électricité est privée et chère. L’essentiel de l’électricité est produite par des groupes électrogènes très polluants. Aussi, installer des panneaux solaires est vital pour l'enseignement. Le Rotary club Beirut Métropolitain élabore donc le projet d’étendre cette action à 30 écoles, avec le concours de Rotary clubs français.
Un enseignement en français menacé
Les Rotariens sont impressionnés par la motivation des professeurs, francophones, imprégnés de leur mission au service d’une communauté à laquelle ils sont totalement dévoués.
Le voyage connaît d’autres moments forts, comme la visite au secrétariat général de l’enseignement catholique où est confirmée la situation précaire de tous les établissements scolaires, telle cette école francophone du centre de Beyrouth gérée par les Sœurs de la Charité de Besançon, où Sœur Saïdé dit d’entrée de jeu qu’elle craignait « faute de ressources, de devoir fermer son établissement de 850 enfants dans les mois qui viennent ».
La visite des deux écoles francophones (La Sagesse Technique et les Trois Docteurs) très proches du port, restaurées avec l'aide du gouvernement français après l’explosion du 4 août 2020, met du baume au cœur : les installations de panneaux solaires, également financés par les Rotariens et l’Œuvre d’Orient, allègent là-aussi les dépenses de fonctionnement.
Une proximité entre Rotariens français et libanais
Tout au long du voyage, la délégation française est accompagnée par le Rotary club Beirut Metropolitan qui fait tout pour rendre le séjour aussi passionnant qu’agréable. Parmi les autres grands moments de ce voyage figure la visite de l'hôpital Ain Wazein, géré par la communauté druze et d’esprit multiconfessionnel, pour lequel le Rotary club du Chouf réalise plusieurs fois par an et grâce à l'aide d'autres Rotary clubs des projets bénéficiant de subvention mondiales de la Fondation Rotary (matériel médical, équipement du centre de formation…).
La plantation d’un cèdre est effectuée par le Rotary club Beirut Metropolitan, représenté par Doha Halawi, et celui d’Antony Sceaux, représenté par André Arény, est le prélude à la cérémonie du jumelage des clubs, en présence de Georges Azar, gouverneur du district 2452.
Les Rotariens venus de France sont impressionnés par la forte résilience des Libanais qui restent confiants et voient dans le maintien d’un enseignement francophone de qualité un gage d’avenir pour leurs enfants et leur pays.
Des projets à la portée de tout club
Les Rotariens de France peuvent soutenir la cause de l’enseignement francophone au Liban, qui reçoit des jeunes de toutes confessions, dont environ 30% de musulmans. Des initiatives sont possibles au niveau des clubs, en co-finançant des installations de panneaux solaires qui permettent aux établissements scolaires d’éviter les dépenses d’électricité dont le coût est prohibitif dans ce pays. Plusieurs clubs ont engagé ou engagent des projets de cette nature ; fort de son expérience le Rotary club Antony Sceaux est prêt à les aider.
Les clubs peuvent également agir en parrainant les études d’enfants libanais, comme le font les Rotariens d’Antony Sceaux, leurs amis et d’autres clubs. Par le mécanisme mis en place avec l’Œuvre d’Orient, la déduction fiscale de 66% permettant d’en démultiplier l’effet.
Contacts :
https://rotary-action-francophonie-college-baskinta-liban.fr
rotaryantonysceaux92@gmail.com
Un article dans Entreprendre
Un important article sur l’action menée par le Rotary club Antony Sceaux a été publié par le mensuel économique Entreprendre. Il est le fruit d’une rencontre lors d’une conférence à Antony organisée par le Rotary club Antony Sceaux afin de rechercher des fonds pour soutenir le collège Saint-Pierre de Baskinta. Antoine Bordier, écrivain et journaliste, préparait un voyage au Liban et cherchait des contacts pour visiter une école francophone. C’est ainsi que les Rotariens l’ont orienté vers Antoine Mdawar (Directeur de l’école) afin qu’il puisse le retrouver sur place.
Lien pour la version web :
https://www.entreprendre.fr/liban-lecole-de-baskinta-sauvee-par-des-francais-tente-de-survivre/
TEXTE DU ROTARY CLUB ANTONY SCEAUX
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