Tourisme, banquise et convoitises aux confins du monde
L’Arctique et l’Antarctique, les dernières terres vierges, sont devenus des destinations touristiques prisées. Malgré le prix élevé des séjours, icebergs, glaciers, manchots, phoques et baleines attirent de plus en plus. Mais découvrir le continent blanc risque d’accélérer son déclin. TEXTE DE LAURE ESPIEU
Au Groenland, le nombre d’opérateurs touristiques est en croissance continue. Sur la plus grande île du monde, appartenant au Danemark et recouverte à 80 % d’une calotte glaciaire, il n’y a ni route ni rail pourrelier les villes et les villages. On y circule en traîneau à chien à travers des paysages époustouflants, comme le fjord glacé d’Ilulissat, peuplé d’ours polaires et de lièvres arctiques. Ce territoire extrême est aussi l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les aurores
boréales, tout proche du pôle Nord magnétique, avec une pollution lumineuse minime et de longues nuits d’hiver. Ici, la nature règne encore en maître et l’homme
n’est qu’un invité.
Le Groenland, une destination tendance
Le parc national au nord-est du Groenland, le plus vaste du monde avec ses 972 000 km2, est l’une des régions les plus isolées et les plus inhabitées de la planète. Mais ces régions ne sont plus vierges que dans nos imaginaires. En 2023, le tourisme a rapporté 250 millions d’euros au Groenland, soit près de 10 % de son PIB. Un nouvel aéroport près de Nuuk, la capitale, a ouvert sa première piste fin novembre, qui viendra doper le flux des visiteurs en quête d’aventure...
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