Maladies infectieuses: l'éternel retour ?
La France, comme la plupart des pays de la planète, connaît des vagues de maladies infectieuses. Émergentes ou cycliques, ces maladies peuvent se transformer en flambée épidémique ou en épidémie. Faille dans les couvertures des vaccinations, globalisation des transports, baisse d’immunité, zoonoses… Les services de santé sont engagés dans une course contre la montre. TEXTE DE PHILIPPE BAQUÉ
La France a connu, de janvier à septembre 2024, une flambée épidémique de coqueluche qui a causé, selon Santé publique France, le décès de 35 personnes : 22 enfants, principalement âgés de moins d’un an, et 13 adultes, âgés de 51 à 95 ans. Pour ces derniers, la coqueluche n’était pas indiquée comme première cause de décès. Cette épidémie est la plus importante depuis 25 ans. À titre de comparaison, des chercheurs estimaient à 37 le nombre d’enfants morts de la coqueluche entre 1996 et 2012. Le réseau Sentinelles – réseau de surveillance des maladies transmissibles constitué de médecins généralistes – indique que l’incidence des cas de coqueluche confirmés en consultation était estimée à près de 135 000 cas pour 2024, sur l’ensemble du territoire métropolitain. La coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse transmise par la bactérie Bordetella pertussis, potentiellement grave, voire mortelle pour les nouveau-nés. Elle n’a jamais disparu et cause chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 300 000 décès sur l’ensemble de la planète. En France, même si la vaccination a permis de faire chuter drastiquement le nombre de cas, la maladie continue de circuler de façon cyclique, avec des pics épidémiques tous les trois à cinq ans...
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