Le métier de commissaire-priseur est passionnant car il fait régulièrement des découvertes sur toutes les époques et civilisations. Il entre dans l’histoire des familles et est en relation avec des personnes extraordinaires. La révolution numérique a modifié profondément les ventes publiques qui demeurent souvent des moments très forts et remplis d’émotions.
TEXTE DE PIERRE-YVES LEFÈVRE ET ARTHUR DE MORAS
Nous entendons tous parler depuis longtemps de ventes publiques, mais les ventes privées constituent un phénomène récent. À New York, on entendait déjà parler des ventes privées qui étaient des départements initiés par les Anglo-saxons dans les maisons de vente internationales. Ces ventes privées étaient, au départ, réservées aux marchands et aux galeries. Les ventes publiques concernent les enchères publiques des commissaires-priseurs.
Il y a une quinzaine d'années les maisons de vente anglo-saxonnes ont commencé à créer des départements de ventes privées dans leurs unités et elles ont commencé à monter en puissance. Aujourd'hui elles représentent 20 % du volume des ventes en France ; il s’agit de ventes confidentielles, rapides, en dehors du calendrier des ventes. Quand une personne veut vendre rapidement, l’œuvre n’est pas présentée sur le marché des ventes publiques et n’est pas « grillée »si elle n'est pas vendue.
Il existe trois secteurs de ventes publiques : celui des objets d'art qui représente 48 % du marché, celui du matériel industriel et des véhicules qui concerne 46% des ventes, les ventes de chevaux avoisinant les 6%.
On compte dans le pays deux mastodontes français, Alcopa et BC-Auto, qui réalisent des chiffres de vente bien au-dessus de Christie’s et Sotheby’s, avec plus de 400 millions d’euros de produits adjugés par an. Ces deux entreprises, installées à Lorient et à Brest, sont peu connues du public, mais représentent 50 % de l’activité en France...