DU MATÉRIEL DE HAUTE TECHNOLOGIE FAVORISE LA RECHERCHE FONDAMENTALE SUR LE CERVEAU

Magazine 856 - Décembre 2024

Depuis la célébration du centenaire du Rotary en 2005, les Rotariens de France se mobilisent chaque année en faveur de la recherche fondamentale sur le cerveau à travers une levée de fonds réalisée par les bénéfices d’une avant-première d’un film grand public. En 2024, les entrées pour le film Louise Violet permettent d’offrir des équipements de haute technologie à six équipes de chercheurs en neurosciences.

Image DU MATÉRIEL DE HAUTE TECHNOLOGIE FAVORISE LA RECHERCHE FONDAMENTALE SUR LE CERVEAU

Le cerveau nous permet d’analyser, de réfléchir, d’avoir une personnalité, de découvrir l’environnement, mais aussi d’avoir des émotions, de réagir aux différentes températures ; il permet la bonne connexion avec les autres organes de notre corps. Le cerveau est en proie à des maladies ou troubles qui peuvent exister dès la naissance (autisme, épilepsie etc.) ou qui surviennent avec l’âge (Parkinson, Alzheimer etc.). D’autres atteintes frappent au cours de la vie (AVC, sclérose en plaques, schizophrénie etc.).

L’opération nationale Rotary Espoir en tête, en partenariat avec la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) qui apporte son expertise sur le choix des lauréats, favorise les travaux pour davantage comprendre les mécanismes des maladies et mieux soigner les patients.

Cette année, près de 850 000 € sont offerts pour équiper de matériels six équipes de chercheurs de différentes régions de France. Une cérémonie à Rennes le 11 octobre réunit scientifiques, responsables de Rotary Espoir en tête et Rotariens.

 

 

Des microscopes miniaturisés

 

Le Neurocentre Magendie de Bordeaux est doté de miniscopes pour étudier les circuits neuronaux impliqués dans les troubles psychiatriques. L’utilisation de ces outils en imagerie fonctionnelle permet d’enregistrer simultanément l’activité de centaines de neurones, sur plusieurs semaines, au sein d’un organisme vivant en mouvement. L’acquisition de ces miniscopes facilite l’étude de la fonction et les caractéristiques de populations spécifiques de neurones, cela permet de tester l’influence de certaines cellules sur l’activité neuronale afin de mieux comprendre la physiopathologie de troubles psychiques comme l’anxiété, le syndrome de stress post-traumatique, les addictions, les troubles du spectre autistique ou encore des troubles de la mémoire liés au vieillissement.

 Montant : 188 640 €.

 

 

Un système d’enregistrement intracrânien

 

L’hôpital Fondation Adolphe de Rothschild (Paris) obtient ce matériel afin d’étudier l’architecture fonctionnelle du cortex humain.

Depuis peu, il est possible d’étudier individuellement les six couches du cortex humain en enregistrant simultanément l’activité de plus d’un millier de neurones individuels, transformant les possibilités de compréhension des réseaux neuronaux. Jusqu’à présent, ces enregistrements étaient disponibles dans seules deux universités américaines . Cet équipement bénéficient à cinq équipes de recherche parisiennes dont l’une étudie les processus conduisant à l’épilepsie, les bases neurales du langage et de la syntaxe ou encore l’accès à la conscience.

Montant 91 400 €.

 

 

Une échelle Érasmus

 

L’Institut des neurosciences Paris-Saclay peut mieux évaluer la fonction motrice physiologique ou pathologique. La plupart des affections du système nerveux sont associées à des troubles du mouvement. L’installation d’une échelle Érasmus au sein de la plateforme comportementale fournit, à six équipes de l’institut et trois équipes externes, la possibilité d’évaluer des aspects détaillés et multiples du contrôle moteur. Cet équipement de pointe facilite l’étude des dysfonctionnements moteurs, qu’ils résultent de lésions ou de maladies neurodéveloppementales telles que la déficience intellectuelle, les troubles du spectre autistique ou la schizophrénie.

Montant 80 000 €.

 

 

Un microscope confocal

 

L’Institut des neurosciences de Montpellier est doté de cet équipement afin d’accéder aux détails anatomiques des cellules. Il s’agit de comprendre le rôle des différents types cellulaires et des structures subcellulaires dans le fonctionnement du système nerveux. Ce microscope confocal dernière génération offre la possibilité à l’ensemble des équipes de l’Institut des neurosciences de Montpellier, d’imager des zones d’intérêt en profondeur avec une haute résolution et accéder aux morphologies et aux interactions anatomiques des cellules neurales pour mieux comprendre le développement et les déficits du système nerveux central et sensori-moteur.

 Montant 180 000 €.

 

 

Un trieur de cellules

 

L’Institut de biologie du développement de Marseille va pouvoir isoler des cellules neurales spécifiques. Les nouvelles technologies décrivent les caractéristiques moléculaires d’un tissu avec une résolution cellulaire, particulièrement adaptées à l’étude du cerveau en raison de la grande diversité des types de cellules qui le composent. Néanmoins, cela requiert l’isolement des populations cellulaires d’intérêt en vue de leur analyse. L’installation d’un trieur de cellules permet aux chercheurs de purifier des cellules d’intérêt dans des conditions optimales pour d’obtenir des données d’une qualité inégalée. Cela facilite l’étude du développement du cerveau et des pathologies associées, telles que les cancers ainsi que les troubles du spectre autistique.

 Montant 200 000 €.

 

 

Un microscopie bi-photon amélioré

 

L’Institut de biologie de l’ENS de Paris bénéficie d’un enregistrement ultra-rapide de l’activité des neurones. Comprendre comment les réseaux cérébraux sont assemblés au cours du développement, sont remodelés par l’apprentissage à l’âge adulte et sont spécialisés au cours de l’évolution humaine fait l’objet de travaux de plusieurs équipes. L’utilisation de l’AOD-scope, un microscope biphoton amélioré, installé au sein de la plateforme d’imagerie de cet institut, couplée à de l’optopharmacologie, permet d’aborder ces questions en mesurant et contrôlant l’activité des neurones in vivo avec de la lumière. Plusieurs équipes externes et internes à l’IBENS bénéficieront de cet équipement pour étudier l’activité neuronale au cours du développement du système nerveux et de l’apprentissage de tâches comportementales, avec une résolution temporelle et spatiale inégalée.

Montant 105 400 €.

 

 

Depuis 2005, près d’une centaine d’équipes de chercheurs ont bénéficié du soutien de l’opération Rotary Espoir en tête. Des avancées sur les maladies dégénératives ont été observées grâce à l’apport des matériels les plus modernes, partagés par des équipes pluridisciplinaires.

La saison 19 aura lieu du 10 au 23 mars 2025, avec l’avant-première du film Des jours meilleurs, une comédie pleine d’espoir avec Michèle Laroque et Valérie Bonneton qui raconte avec humour et émotion le parcours de femmes qui participent à un rallye dans le désert marocain. Sortie nationale prévue le 23 avril. Agissons pour le progrès de la science !

 

 

Contact : espoir-en-tete.org

 

 

 

Un club rencontre Alexandra Lamy

 

Le film Louise Violet a été tourné principalement à Saint-André-de-Chalencon et à Tiranges,  en Haute Loire.

Le Rotary club Yssingeaux Vallée du Lignon, proche de ces villages, a organisé trois séances de cinéma à Yssingeaux et à Monistrol-sur-Loire. 480 entrées ont été comptabilisées et de nombreux figurants et autres participants à cette production ont assisté aux projections. L’actrice du rôle-titre - Alexandra Lamy - était présente et a échangé avec les Rotariens sur leur engagement.

 

 

TEXTE DE CHRISTOPHE COURJON

Rechercher un club

la boutique s'abonner