COMMUNIQUER SUR LE ROTARY EST L’AFFAIRE DE TOUT ROTARIEN

Pour quelles raisons le Rotary International vous-a-t-il choisi pour assurer cette fonction ?

Ayant été dans l’équipe de mon prédécesseur Jean-Jacques Titon, j’ai été à bonne école. J’ai travaillé pendant 30 ans dans la communication, que ce soient dans des journaux, la création graphique et de logos, la préparation de grands événements ou le conseil auprès d’entreprises. Jennifer Jones, alors présidente du Rotary International et spécialiste des médias audiovisuels, a recommandé ma nomination à la suite de ma collaboration lors de l’appel de Monaco en faveur du programme d’éradication de la polio.

Quel est le rôle du coordinateur régional de l’image publique ?

La communication rotarienne nécessite davantage de transversalité : il s’agit d’orienter vers la meilleure direction la communication des clubs sur leurs actions. Mon rôle est de faciliter la connaissance sur ce que réalisent les Rotariens vers les autres clubs et le public. Il faut en effet développer la culture du partage car il existe hélas une atomisation de la communication sur les actions des Rotary clubs. La coordination Image publique du Rotary veille à valoriser le travail des clubs et à faire partager la connaissance des actions de tous pour un impact plus grand, en particulier à travers les réseaux sociaux. Si chaque Rotarien pouvait relayer sur les réseaux sociaux des informations de clubs d’intérêt public, l’impact serait énorme. Chaque Rotarien doit contribuer à la connaissance du Rotary à travers la société. Il est très difficile de communiquer par les grands médias, aussi faut-il compter sur nous-mêmes ; et c’est par une présence massive à travers les réseaux sociaux que nous intéresserons les grands médias.

Comment comptez-vous valoriser l’image publique cette année ?

Notre équipe compte agir sur trois niveaux :

     - Institutionnel, pour ceux qui ne connaissent pas le Rotary ; il s’agit de communiquer en fonction du calendrier du Rotary et du thème du mois.

     - Humanisme en actions, en montrant les réalisations des clubs à travers le thème du mois.

   - « CommunicAction », qui consiste à diffuser avec l’appuis d’un support réalisé par notre coordination.

Cette stratégie de communication « douce » n’a pas de coût financier mais demande à chaque club et à chaque Rotarien du temps.

Avec les DPIC (coordinateurs Image publique des districts), un groupe de travail est créé pour communiquer sur les actions multi districts pérennes telles qu’Espoir en tête, la dictée du Rotary, Mon Sang pour les autres etc. Des supports sont proposés aux clubs pour que la communication du Rotary soit plus cohérente. Le support « CommunicAction » est à la disposition de tous les Rotariens pour mettre en avant les actions réalisées par les clubs ; il peut être décliné en fonction des convenances locales (précisions géographiques, coordonnées d’un club etc.).

Comment la coordination Image publique est-elle structurée ?

L’équipe régionale dont je suis le coordinateur est formée de sept Rotariens, chacun travaille sur un secteur : Facebook, LinkedIn, Instagram etc. Dans chaque district est nommé un DPIC qui a participé fin juin à Paris à un séminaire de formation des officiers de district. Une visioconférence est prévue chaque mois avec l’ensemble des DPIC pour assurer une communication homogène et actualisée de ce qui est fait par les clubs. Peu de DPIC sont des professionnels de la communication, mais tous sont passionnés et motivés pour faire rayonner le Rotary.

Quelles sont les erreurs de communication les plus répandues dans les clubs ?

Il y a fréquemment confusion entre communication interne et communication externe. Ce qui de l’ordre convivial doit rester dans le cercle rotarien car la diffusion vers l’extérieur brouille les messages sur le Rotary qui peut apparaître à tort comme une association de loisir et qui agit dans l’entre-soi.

D’autre part, beaucoup de communiqués et de photos laissent penser que les clubs se contentent de remettre un chèque pour une bonne cause ; or, le plus important est d’expliquer l’implication personnelle des Rotariens dans une action qui a permis d’aider autrui.

L’usage de la bonne charte graphique est capital pour une communication réussie. Trop de clubs continuent d’utiliser l’ancien emblème du Rotary, remplacé pourtant il y a 11 ans ! Ces erreurs perturbent la visibilité du Rotary auprès des médias et du public, et laisse entrevoir un amateurisme, alors que le Rotary est un club de professionnels. Il est nécessaire d’acculturer les clubs au respect de l’actuelle charte graphique du Rotary ; ceci est l’une des missions de chaque coordinateur Image publique du district.

Que demandez-vous à chaque Rotarien ?

Le Rotary dispose d’un réseau qui bénéficie d’une puissance extraordinaire. Il est important que chaque Rotarien participe à véhiculer la vraie image du Rotary, celle qui montre des membres engagés pour l’intérêt public. Pour ce faire, tout Rotarien doit faire partager des informations qu’il reçoit : une action intéressante réalisée à Bordeaux doit être relayée en Alsace et ainsi de suite. En favorisant la communication des autres clubs, un membre augmente l’impact de l’ensemble du Rotary, y compris de son propre club. Le Rotary souffre d’un déficit de notoriété et d’image en France, ce qui représente une opportunité pour chaque Rotarien de construire une communication efficace. Sans cette participation, rendre visible le Rotary sera un vœu pieux. Plus que jamais l'image publique du Rotary repose sur notre capacité à créer une communauté du partage de nos actions sur les réseaux sociaux. 

Contact : lionel.rieulier@gmail.com

*Région 14 du Rotary : France métropolitaine, Belgique francophone, Luxembourg, Andorre, Monaco.

PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE COURJON